Les assises de la fondation de coopération scientifique Premup, dédiées à la femme enceinte et au nouveau-né, se tiennent aujourd’hui (vendredi 7 juin) à Paris. Pour l’occasion, un sondage réalisé par OpinionWay a été rendu public. Il montre que 28 % des femmes ayant accouché ont été victimes de complications pendant leur grossesse : apparition d’un diabète, d’une hypertension artérielle ou d’un événement ayant entraîné un danger pour la mère ou l’enfant.
Malgré cette fragilité particulière liée à leur état, les femmes enceintes restent mal informées sur les risques encourus. Si elles sont 97 % à reconnaître que la grossesse nécessite de prendre soin de soi et de l’enfant à venir, seule une femme sur trois considère que c’est une période à risques ; 37 % d’entre elles seulement admettent que l’on ne peut plus continuer de « faire comme avant ».
Les conduite à risque les mieux identifiées par l’ensemble des sondées sont le tabagisme, la consommation d’alcool ou la prise de certains médicaments pendant la grossesse. Alors que plus de la moitié des femmes savent qu’une grossesse tardive est à risque, elles sont 90 % à ignorer que la gestation précoce peut l’être également. Seulement 34 % perçoivent les grossesses gémellaires comme risquées, alors qu’il s’agit d’un facteur important de prématurité.
Autre indicateur préoccupant en temps de crise : 22 % des femmes interrogées seraient prêtes à renoncer à certains soins (échographies, rendez-vous de suivi de grossesse) pour des raisons financières. Les assises Premup s’efforceront de rappeler que les risques de la grossesse sont bien réels en France : selon le dernier rapport Euro-peristat sur la santé périnatale, le taux de mortinatalité (naissances d’enfants sans vie) est de 9,2 pour 1 000 naissances totales, le taux de prématurité s’élève à 6,6 % et la mortalité maternelle est de 9,1 décès pour 100 000 naissances.